Vu et déjà revu.
C’est amusant les matchs de Lyon, quand on les regarde on a l’impression de voir toujours la même chose. Le match contre l’ETG n’a pas échappé à la règle. Rapide tour de piste de ces mauvais points communs…
– Le 4-2-4 dégueulasse de Remi Garde. 4 attaquants loin devant (Licha, Gomis, Lacazette, Briand), et 20 mètres derrière deux milieux defs. Le résultat est connu, une équipe totalement coupée en deux, sans aucun relayeur entre le milieu et l’attaque, ni personne pour orienter le jeu.
– La frilosité de l’équipe à l’extérieur. On ne vient pas pour gagner, on vient pour ne pas perdre. Du coup, pas la peine de chercher réellement à marquer avant de se retrouver menés…
– L’attentisme de Garde. Quand une équipe va mal, la solution est souvent de faire des changements. Quand elle va très mal, on fait les changements rapidement, et les 3. Garde lui ne fait ni l’un, ni l’autre et garde les paumés et les cramés sur le terrain.
– Le scénario. On commence bien, puis on fatigue. On a la balle, et on n’en fait rien. Aucune inspiration, aucun appel. Quand quelqu’un se démène, son coéquipier le regarde. On s’expose aux contres, Lloris nous sauve au début puis on finit par encaisser un but. Après, on revient, mais c’est trop tard…
– Gomis. 8 hors-jeux pour ce match. Un poil plus élevé que sa moyenne, mais pas tellement. Il parait qu’il détient le record de HJs en LDC. Peut-être qu’il veut aussi le battre en L1.
– Pablo Correa. Je vous rassure, lui n’est pas lyonnais. Mais lui aussi ne change pas. Quel dommage, il a vraiment de bons joueurs de foot, qui savent jouer au ballon, ça se voit, ça se sent. Mais hop, Correa nous sort son milieu à 5, leur demande de défendre à 9, et détruit le football. Pendant ce temps-là, les spectateurs s’emmerdent. Heureusement pour eux, les gaillards d’Evian ont un peu moins suivi les conseils de leur entraîneur en deuxième mi-temps.
Maintenant c’est pire.
Si le scénario est déjà vu, on trouve toujours des nouveautés. Et celles de ce match sont loin d’être rassurantes.
– Licha. Plaignons-nous à Garde déjà. Attaquant gauche, on veut bien. Mais lui demander de jouer milieu gauche, c’est faire honte au football. En tout cas, sur ce match l’argentin a clairement fait honte au football. Sans rien exagérer, quasiment toutes ses passes et ses contrôles étaient ratés. Des occasions ? Il en rate deux, et ne s’en créé aucunes. 0 frappes. Si nos meilleurs joueurs se mettent à afficher un niveau de national, on n’est pas sorti de l’auberge.
– Lacazette meneur de jeu. Déjà que le rôle d’ailier ne semblait pas trop lui convenir, voilà que Garde lui demande de prendre le rôle de Gourcuff. Un fiasco évident pour un joueur dont les qualités principales sont la vitesse et les dribbles.
– La mi-mi-temps. Pendant la canicule, je veux bien. Mais en soirée, un jour ou il fait pas spécialement chaud, à part casser le rythme (qui déjà n’était pas fringuant) et endormir un peu plus les joueurs, ça ne sert pas à grand chose.
– Le scénario. Car oui, comme d’habitude, Lyon est revenu au score après avoir encaisser le premier but. Mais d’habitude, Lyon se réveille à cet instant, se révolte même, fait le siège de la surface adverse, prend des risques. Et là, rien du tout. Enfin si, Bastos. A peine rentré, il nous créé notre première frappe cadrée (64e !) en débordant et en distribuant ce qui aurait dû être une merveille de passe décisive pour Gomis. Puis il égalise, non pas dans le jeu mais sur un nouvel exploit personnel sur coup franc. Mais chez les autres joueurs, pas de motivation affichée, pas de rébellion. D’ailleurs, ce match nul semble convenir à tous les lyonnais. Il suffit de les voir faire la fête après l’égalisation, et s’arrêter de jouer ensuite. Oh pardon, je vous dis n’importe quoi, ils n’avaient pas commencé ! Le plus stupide dans leur comportement est que le point du match nul était encore loin d’être acquis, Govou aurait même pu nous crucifier sur le dernier corner du match si un de ses propres coéquipiers, nettement moins bien positionné, n’avait pas voulu le faire lui-même.
– Les réactions. Alors là, c’est juste surréaliste. La farce continue. Tout le monde est content du point pris comme si c’était l’objectif annoncé, et pire encore, tout le monde est content du niveau de jeu. Gomis qui a été nullissime a trouvé que c’était un bon match, Gonalons qu’ils avaient bien fait tourner le ballon. Comme si cela permettait de gagner des matchs… « on a du caractère » surenchérit-il, comme si la qualité technique de Bastos était due à une révolte des Gones. Garde, soit il se moque de nous, soit il fait sacrément dans la litote : « Tout n’était pas parfait. » Et surtout pour lui le score est mérité, alors que sans Lloris on se serait bien fait bouffer. Ceux qui peuvent avoir des regrets, c’est les savoyards, nous on ne peut qu’aller se cacher. Correa en profite pour faire dans l’humour : « On était sur nos gardes… »
Dans le même délire, le compte-rendu du match sur Olweb est à des années-lumière de sa physionomie réelle. Dans le genre je fais passer une action anodine pour une occasion lyonnaise, ou encore je tais les sauvetages de Lloris et les cafouillages dans la défense pour les transformer en « quelques occasions pour l’ETG ».
En fait, ils moquent tous de nous, et on sent qu’il y a quelque chose de complètement déréglé.
Quand Aulas et Lacombe se prennent la tête entre leur mains suite au but de Bastos, quand les mêmes compères annoncent qu’ils souhaitent transférer Grenier et que la blessure de Gourcuff n’y changera rien, sans pour autant garantir l’arrivée de Corgnet, alors que dans le même temps Garde annonce qu’il s’est arrangé avec le président pour que Grenier reste lyonnais car c’est son souhait par rapport à la politique du club de miser sur ses jeunes, il y a de quoi se poser des questions. Ce Grenier qui justement est absent du groupe pour ce match sans qu’on nous en communique la raison dans un premier temps, avant que le joueur lui-même annonce sur son tweeter qu’il est tombé malade… Sic.
Pendant ce temps, plus personne ne veut voir partir Bastos à l’exception des dirigeants; Lloris a encore pété un câble suite au match de ses coéquipiers et risque d’insister pour partir alors que son transfert semblait s’annihiler; Cris n’était pas dans le groupe mais aucun club ne cherche à le recruter, après les pharaons et les dinosaures Aulas se montre irrespectueux avec Gomis; Monzon doit arriver mais n’arrive pas; Pied doit partir mais ne part pas; Reveillere ne peut plus partir à cause de son genou qui risque de péter à tout instant, ce qui ne l’empêche pas de jouer avec Lyon, mais avec le frein à main… Bon, je m’arrête là.
Sinon les supporters lyonnais sont à la recherche de nouvelles têtes de turc (il leur en faut toujours, ils adorent ça, c’est tellement plus facile de faire retomber les défauts d’une équipe sur un seul joueur…). Fofana qui réalise pourtant des performances déjà meilleures que la saison passée est en passe de remporter la palme, les comparaisons avec Makoun vont bon train. Quand il rate une passe vers l’avant, tout le monde l’insulte, quand Grenier fait la même on l’idolâtre, « au moins un qui tente » disent les uns, « il sent le jeu ce petit » disent les autres.
Mais il a de la concurrence. Gomis le talonne, comprenez il ne marque que 20 buts par saison ça ne suffit pas. Kone n’est pas loin derrière, et voilà que certains s’en prennent à Dabo.